Un simple poème enchanté de te rencontrer
Je suis tombé amoureux de toi
Le jour où tu as enfoncé la constellation
De tes doigts dans ma bouche
Je me suis senti comme une jeune collégienne
Aux lèvres précieuses comme des pétales
Et tout le troupeau de mes viscères
Tentait par tous les moyens
De sortir de moi pour te rejoindre
Inexorablement, mon âme prendrait vie
Qu’y a-t-il de plus sexy que la muerte
Quand elle frétille hors de l’autre, électrique
Petite lolita apocalyptique
Dansant des boléros pastel?
Polichinelle de néon fossile
La mort semble pour toujours
Prisonnière des mêmes chansons hallucinantes
Tout le monde la méprise et la craint
Comme une petite fille noctambule
Se baladant dans la mangrove des sens,
Léchant les palétuviers
En quête de la bonne essence
Et c’est quand elle déniche
Le gaïac ambré
Qu’elle s’écrie « je l’ai trouvé! »
Et modèle, façonne, pétrit
Un petit être végétal et radieux
Qu’elle appelle « grand œuvre »,
« Petit frère », et la mort
Vient de donner la vie
Elle m’a remplacé, oublié, vaincu
Au moment de vérifier
L’angle-mort de sa psyché,
Elle m’a vu pour ce que j’étais, l’envie
Et à cet instant, sur son front,
A embrassé la vie