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Le Phonème Bohème
Le Phonème Bohème
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Le Phonème Bohème
31 mars 2023

Deuxième joyeux poème enthousiaste

Elle aimerait bourgeonner et fleurir

En toute délicatesse, élégamment

Et cataclysmique par nature,

Elle froisse jusqu’à l’environnement

Les idées, les mots pour dire

 

Plurivoque, équivoque,

La langue a tout pour nous confondre

Elle se pavane dans tous ses registres

Et vernaculaire ou véhiculaire

Acadienne, québécoise ou créole

Et si elle porte parfois un masque délétère

C’est alors que je me souviens

Que j’ai un cœur dans la caboche

 

Des neurones nagent

Dans des rivières d’or

En pleine cage thoracique

Alors que de toutes mes forces

J’en écarte les barreaux

 

Que les cascatelles diluviennes du sens

Exécutent leurs plus belles danses anatomiques

Que des électrons remontent passionnément le courant

Et s’amusent à danser, virevolter, à s’envoyager

Allez, protons, neutrons, mes charmants nucléons,

C’est l’heure d’aller à l’école!

Le bus va bientôt arriver!

Allez trémousser vos frimousses effervescentes

À même la réalité incandescente, scintillante et vous amuser

Dans des tempêtes synaptiques qui s’entortillent et voltigent

À tout rompre des compromis, des faux semblants

Des petites et des grandes hontes

Cyclones psychiques d’avant

Les hivers nucléaires navrants qui nous attendent

 

J’aimerais avoir dans le cœur un jardin de fleurs hiémales

J’ai mal à mon paradigme, j’ai mal à ma langue

Et j’ai dans le ventre le déshonneur d’un myocarde météorique

Qui se décompose, végétal, fongique, se putréfie

Avant même que d’avoir pris son envol

Voudrais-tu… m’aimer?

 

Depuis quand tant d’yeux ont-ils poussé

À tous les interstices de mon être

Qui se sclérose, se fossile, s’ambre

Dans tous les langages qui me connaissent

De près ou de loin?

 

Je me sens devenir un grotesque troglodyte

De mieux en mieux, de plus en plus,

Me cacher sous les ponts et dans les grottes

Ne me va plus tellement

Je rêvais d’être un triton,

Fils d’Amphitrite

Je couvais en secret le rêve

D’élever une truite

Dans la destructrice élégance des flots

Mais pas de sirène avec qui épeler

Les verbes « s’énamourer », « s’éprendre », « s’engouer »

Lacustre, riveraine ou océanique,

La providence commence en queue de poisson

Là où elle se termine en serpent de mer, en murène ou en anguille

Une amour d’eau douce me rêve chaleureux, vibrant, vivant

Et je ne suis prince que des ombres

Qui vivotent et ont oublié la manière de danser

Autour du feu coruscant 

De ton regard heureux, pénétrant, radieux

 

Pétrifié par la réflexion

De la lune dans un lac noir et profond

Comme l’être et le non-être

J’ai l’âme qui s’évapore par tous les pores

De mon idéal primordial

Peut-être ai-je été, froussard,

Le tyran qui ne pouvait pas supporter de s’aimer

Versicolore, subrepticement,

Instrument organique

Pour la déesse des amourettes éphémères

Et c’est l’intangible qui me ramène

Les racines sur terre,

Dans un lagon qui erre et lanterne, poétique 

Parmi les nuages

Le langage des oiseaux était si charmant,

Lorsqu’il sortait d’entre tes lèvres

J’espère frôler de mon imaginaire

Le verbe polychrome, chamarré, prismatique,

Que ta gorge, voilier lunaire voyageant à travers les mondes

Souffle de toutes ses forces,

De tout son devenir

Et t’apercevoir fleurir en tendresse

Auprès des hommes que tu aimes

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