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Le Phonème Bohème
Le Phonème Bohème
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Le Phonème Bohème
31 mars 2023

Oaristys

« Je ne suis pas jolie »

Et pourtant, tu es si belle

Que ça me crève, ça me brouille,

Ça me « deux yeux tournés bacon »

Sans compter mon sourire béat qui frétille

Dans la poêlonne de fonte dès potron-minet

Plus d’un oisillon frapperait le mur du son

À se lover dans tes grâces aériennes

Je vois naître et fleurir l’éclat smaragdin

Dans tes iris, primevère salvatrice

Tu entends tout cela et tes deux oreilles

Se pavanent à travers monts, à travers vaux,

Jusqu’au diable vauvert

En passant par l’enfer de Dante

Et c’est si doux de murmurer la beauté

Tout contre ton lobe d’oreille

Petite païenne des amours printanières,

Sylphide poétique que nos marivaudages

Ne flétrissent pas trop vite

Retourne d’absorber dans ta psyché,

En pleine osmose avec le super-conscient collectif

Et rapporte reliques, artéfacts, fétiches enchantés

Pour le long et charmant voyage

Que sera ton existence

Sans le petit déjeuner de mon sourire,

De ce regard épris de toi, de toi

Il est déjà trop tard pour me sauver

En l’absence de toi, j’ai plongé culottes baissées

Dans l’infernal abysse de la caféine à l’état pur

Et j’écris des poèmes impardonnables, melliflus,

Chargés de parfum de rose et de baisers

Au café Le petit cheval blanc

Serais-je, en ton absence, devenu un grotesque mirliflore

Feignant d’avoir fait florès, macérant à l’épicentre de l’oubli?

Mais le miracle a la peau douce et la dent blanche

La taille fine et les cheveux jusqu’aux épaules dénudées

Lorsque tu pénètres dans l’établissement,

Que je te fais dos et que tu te jettes sur moi

Pour me faire un câlin lunaire, nucléaire, féerique

Que tu déchires ma cage thoracique de tes doigts fins

Et mes vêtements en lambeaux, chaleureuse étreinte

Qui atomise jusqu’à mes regrets, mes hontes, ma solitude

Tandis que, cataclysmique tempête de taches de rousseurs,

Tu déposes un baiser incandescent sur ma joue,

Je vois que tu portes toujours le béret pourpre que je t’avais offert,

Que malgré tes voyages au sud de toi-même

Tu as toujours la peau blanche

Et bien sûr, l’émeraude de ton regard

Est toujours verdoyante, vivace, végétale

Elle ébranle les fondations de ma cité endormie,

L’inonde de joyaux liquides, raz-de-marée organique

L’Atlantide renaît des petites joies et peines risibles,

Des petits riens du tout délicats et élégants

Dont toi seule est capable

Pas besoin d’être versé dans l’art de la météoromancie

Pour spéculer autour du destin qui est le mien,

Pour m’apercevoir que chacun de tes baisers et caresses

Est une guerre d’attrition dont je ne ressortirai pas le même

L’évasion du méandre accomplie,

Serons-nous à nouveau, utopiques et l’un pour l’autre,

Un symbiote fanatique de l’amour?

Aurons-nous transcendé l’essence

De vivre seuls, par milliers, dans la foule aux yeux globuleux?

Serai-je toujours l’ignoble fœtus

Infusant dans l’amnios de ta tendresse,

Prodigieux petit canard aux trois pattes cassées

S’abreuvant à ton divin ichor?

Tu as tout connu des carences affectives,

Du sentiment d’abandon et d’imperfection primordiale

Et pourtant tu demeures, comète primesautière,

Le biotope cosmique que tous les regards élisent,

Hiémaux, pour s’iriser même en hiver

Avec l’appui de l’esprit de la chance,

L’élixir qui s’écoule dans nos âmes à l’unisson

Suffira à nous libérer de la fusion

Et si le réel nous pensait, nous ressentait autrement?

Nous pourrions nous oublier, éperdus d’affection

Parmi toutes les étoiles filantes microscopiques

Qui frétillent, sautillent, dansotent

Sous le firmament de notre peau

Naître, subreptices, et exécuter la danse des atomes

Papillonner à la chasse aux humains

En capturer deux beaux spécimens, nous-mêmes

Et les habiter pleinement,

Avatars millésimés d’Aphrodite

Clef de voûte révolutionnaire

Aspioles aspirés par les spirales spirituelles

Libération de la constellation d’Andromède

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