Kombucha jour 2 (moins long mais plus cochon que le jour 1)
Il me semble que c'est loin
loin de moi, de mes dix doigts
ta peau, son odeur,
le roulement de tes hanches
lorsque j'embrassais ton sexe
tu sais, les fleurs des femmes
ne me rendent pas toutes amoureux
on vous ment, les femmes
votre sexe ne sent pas toujours bon,
il n'est pas toujours joli
il est rarement poli (de mon expérience, sincèrement!)
on ne désire pas toujours lui faire la douceur
et bien des manches-à-balai amoureux
ne sauront de toute façon pas l'apprivoiser
et l'aimer à sa juste valeur
et la réalité n'est pas cruelle
la réalité est folle
ou fou, c'est comme vous voudrez
parce que bien des hommes et des femmes
ne sauront pas aimer et baiser une miette
comme femmes et hommes le méritent
(avec douceur, tendresse, créativité, écoute,
accueil, passion et courage, enfin, torpinouche!)
et comme mes dix doigts disaient -
huuum tu aimerais peut-être les sentir en toi? -
on n'aimera pas tous votre sexe,
même si les campagnes féministes pour la justice
feront tout pour faire croire l'inverse
votre sexe ne sera aimé que de certains
hommes et certaines femmes
on n'aimera pas tous son odeur
certains aimeront sa forme,
certaines apprécieront ses courbes,
certains sa couleur et sa texture
mais certaines n'aimeront pas le goût,
votre goût, nooooooooooooooooon!!!!
tu vois le vagin? touches-y pas ou bien regrette après!
mais je l'aime et je sors avec ce vagin
et sa propriétaire!
elle aime bien mon goût, elle!
oui mais toi tu n'aimes pas
elle te rappelle les saveurs
d'une Inde gavée au mercure
zhuître alors!
et ça me fait penser à mon kombucha, voyez?
le gentil monsieur voyageur
et croyant et mystique et coloré
qui me l'a offert m'avait dit
avec gaminerie que ça ressemblait
à un sexe de femme
et diantre que c'est vrai,
que c'est merveilleux
que c'est... aaaahhhh!
Mesdames, je suis le plus timide de tous
mais bon sang que j'ai besoin
d'une fabuleuse gémissante,
une éclatante tempête solaire
de femme amoureuse et tendre
au bout de mes lèvres
parfois, j'aimerais jouer
à saute-mouton par-dessus la barrière
de votre herpès,
des fois j'aimerais dire oui,
ouvre les cuisses Ferdinande
la première nuit,
mais comme ma bouche
est une bouche bien élevée,
elle dit non avant les tests de routine
et le vagogre des femmes pleure sa cyprine
tout ce qu'il peut
en imaginant tout ce que je désire,
tout ce que ma langue peut et sait,
tout ce que mon coeur rêve
de lui faire vivre
Tout ce que doigts, paumes, sexe, talon
et parfois épaule (j'étais dans l'équipe de rugby à Bishop...)
te font est bien peu de bonheur
comparé à ce que mes lèvres
te feront la prochaine fois
que tu murmureras
"oui, vas-y, avec la langue,
la bouche et les doigts,
sois tendre, que ton amour soit
la flamme-barbichette
incendiant le menton de l'horizon
empêche ma tête pleine de mot
et d'anxiété inutiles
de m'gâcher la vie trente minutes, ostie!"
le chamane indien qui m'a conseillé
entre deux bouffées de hachish
n'avait pas tort de m'enseigner
que mon animal totem
était la lamproie marine
alors appelle-moi tonton Lamproie
et ouvre les bras
car je veux ton sexe-champignon
avec plus de tendresse, de fougue
et de verve que ton cardio et ton désir
ne peuvent le supporter
"grrrrr" une fois et "grrrr" encore!
il me faut d'la bonne poutine vaginale
pour souper!
Ah que j'vous aime les femmes!