Je peux pourrir tranquille
Le soleil des gouffres
Les dindons du destin
Le Sexe des étoiles
J’ai lu ce que doit
Et si d’un coup de poutre
Je suis occis, écrivassier sans nom,
Que le sort se joue de moi
Exécute de mauvais tours de trépasse-passe,
Qu’il me vaporise à l’état d’âme,
La faisant passer d’une main à l’autre
De façon imperceptible,
Pour l’emparadiser de gré ou de force
La propulser vers l’éther le plus morose
Où Saturne s’amuse à torturer la prose
Pour triturer le temps quand il pleut
Je batifeufollerai comme un météore
Butinant jusqu’à la cire
Les chandelles du candélabre
Qui poussent à l’envers,
Comme des pendues
Dansant des troïkas macabres
J’éteindrai leurs iris ardents
Pour dormir du sommeil du juste
J’ose espérer que l’apnée du soleil
Dont je suis affublé
Ne dérangera personne
Et puis si Hélios n’est pas content
Il n’a qu’à aller jouer avec ses anges
Qui délirent, qui ont perdu leur raison d’être
Et font chantonner leur trompette
Comme si au pandémonium
On éviscérait l’un des leurs,
Qu’on enlevait ses arêtes