Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Phonème Bohème
Le Phonème Bohème
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 2 963
Le Phonème Bohème
20 mars 2015

Kombucha jour 25 je crois! (funky brutal tender love?)

Aye ma vie, maman-kombucha ayant bien macéré dans sa cyprine alchimique, je me fais un devoir aujourd'hui de transférer sa shit liquide dans différents bocaux (un chandail, des champs d'aux, un bocal, des bocaux, non?).

Nom: Gab               Profession: voleur de p'tit jus 

Le champignon-mère demeure dans sa cabane de verre, flottillant dans le peu de fluides qu'il lui reste. Tout le reste, transvidé, tsé. Dans une amphore, une bouteille vide de saké, etc. Et bu de son nectar! Vinaigré. Vingt-cinq jours de joie qui macère, c'est tough love mettons! La p'tite femme a-tu pris sa douche? Ça goûte comme ça sent, comme dirait tonton Tom. Enfin, c'est à moi de laver ce cher îlot bactérien. Et je racle les chairs mortes de Kombu pour le regarder vivre heureux et dignement, dedans son océan personnel...

Février

l'homme qui descend 

fend la montagne

Wada Gorô

 

J'ai déjà pensé voyager au Japon. Je ne l'ai jamais fait. J'ai déjà pensé caresser la vulve de telle femme charmante au regard tendre. Ça, je l'ai fait souvent. Faut pas généraliser. J'ai l'impression de descendre au fond de moi dans le désir des femmes. J'me rappelle que j'ai un ventre pis des gosses. J'écris des mots tendres pour me faire croire que je suis digne d'être aimé. Je les écris, comme ça, du bout du doigt, sur leur ventre, en pensant que ça vaut mieux que la brindille que l'enfant tient dans sa mitaine pour gratouiller le sable sur la plage, et faire des dessins. Je sais deux choses: faire peur aux mouettes et faire du bien aux femmes. C'est déjà beaucoup! 

Une femme, toué! Juste à y penser... Frrrhouhhhh!! Une femme semblable à toutes, la plus fabuleusement unique du monde, elle s'offre coeur et corps à l'homme qui la veut. Parce que cette fois elle l'aime. L'amour a besoin des femmes, pas des hommes. C'est ce qui fait peur. Je repense à toi, l'une de mes seules amantes vraiment gentilles. Tu avais les yeux bleus et les cheveux noirs (tu les as encore, que je sache). T'étais une distributrice à câlins gratuits. Que peut-on désirer de plus? Mon sexe rêve de toi! Et iI se souvient... L'hiver passé. Il faut fermer les yeux pour se l'imaginer. Dehors, la neige est fendue. Une luge passe sur la nuque blanche de tes soupirs. Mes doigts-sapins poussent au creux de tes reins. On est dans mon salon, pis ça brasse sur le canapé. Mon sexe remonte le courant de tes hanches. Nos vêtements poussent en lichen sur le plancher. Je tousse un ou deux grizzly au passage.  Je pénètre ta chute d'eau, j'éjacule du plancton. Tu te langoustines, tu sèmes le corail de tes mains sur les miennes, je viens. Trop vite pour toi, à ce qu'il paraît.

Pour te venger, tu pars seule sans mot dire, en direction de la salle de bains. Quelques deux minutes plus tard, chus tu seul avec mes dix doigts pis ma baisse d'énergie. Qui a inventé la déprime après le cul?! Je t'entends gémir de l'autre côté de la porte. Je suis triste, un peu. Je me lève, rejoins furtivement l'endroit d'où viennent les bruits, je grattre à l'entrée, pour voir. "Ma chérie, ch'peux-tu te rejoindre?" Derrière la porte fermée à clef que j'essaie d'ouvrir silencieusement, tu sembles avoir du plaisir, sans moi. Le cro-magnon en moué est pas content. J'pourrais gémir aussi de mon côté de la porte, mais ça aurait pas le même effet. J'guess ça de même. Alors je m'essaye, crisse que mon orgueil mange des six packs de volées en amour: "Ma belle, tout va bien?"

Un silence un peu trop long, je pense que tu étouffes un râle de l'autre bord de la tabarouète de porte.

-Ooouiii, ça va bien! Qu'est-ce que tu veux? Ch'pas mal occupé, là, peux-tu revenir dans vingt-trente minutes?

Grrrr.

-Tu vas prendre une douche ma douce? Veux-tu qu'on la prenne ensemble?

-Ah, je suis pas sûre, je suis bien partie, je...tout se passe bien! Mmmmh!

-Come on! J'aimerais ça te caresser sous la douche, me coller contre toi un peu.

Tu ris fort d'une voix claire. Je t'entends te relever de la bol, te moucher, pis tu finis par m'ouvrir, ENFIN!!!

-Tu viens?

-Toi aussi, on dirait!

-Fais pas ton briseux de plaisir, là, viens avec moi sous la douche, on a jusse une demi-heure. Je dois aller à mon cours après.

Tu vas au bord du bain et tu pars la douche.

Je vais derrière toi, te prends vivement par les côtes, je te prodigue des caresses en remontant jusqu'au plexus solaire, je passe les pouces sous ta cage thoracique pour te détendre le diaphragme. On n'a pas la même définition de la sensualité et de la relaxation... Tu pousses un cri et me gronde. Je te prends le sein, tout en te massant le dos et puis le cou, de la main gauche. Tu m'embrasses en me regardant et tu m'effleures la joue. Je veux embrasser ton mamelon, mais tu châtres mon élan...

-Allez, viens, on va dans la douche.

Puis tu vas de l'autre côté des rideaux, dans la vapeur. Chez nous, l'eau ne sent pas le calcaire comme chez toi. C'est plus romantique. Tu es une personne différente quand tu es dans l'eau. Tu vivras tes vieux jours au bord de la mer, c'est évident. Les hommes qui ne savent pas ça de toi ne méritent pas d'éjaculer sur ta poitrine. Je te rejoins sous le jet d'eau, en prenant ta brosse à dents au passage. Je te brosse les cheveux avec alors que tu ne regardes pas, que tu rinces ton visage sous le pommeau. Tu te retournes pour me gronder avec un air espiègle. Nous nous embrassons, tu caresses mes épaules, j'enfonce un peu le manche de la brosse dans ton nombril. Tu me griffes le crâne derrière les oreilles, lacère le plus doucement du monde mon torse. Grafigne mon ventre avec plus de force. Ce que tu fais à mes fesses devrait être illégal. 

Tu veux t'agenouiller pour me sucer, mais je t'arrête dans ton élan et te retourne. Je passe mon bras autour de toi, et je commence à caresser ta chatte par en arrière, avec la brosse. D'abord avec les poils. Tu n'as pas l'air d'aimer. Oups? Tes doigts enserrent mon avant-bras, le palpent tendrement, puis tes deux mains descendent vers ton sexe, où j'enfonce doucement le manche de la brosse, pour voir ce que ça te fait. Tu sembles apprécier davantage, tu tressailles de façon à peine perceptible. Je la fais coulisser en toi. Tant qu'à faire. Ta bouche se referme sur une expiration plus vive. J'enfonce l'objet cylindrique aussi loin que possible, sans perdre de vue ses poils qui se mêlent aux tiens. Ton sexe est humide. Ta fente est rouge. J'ai un peu de ta mouille sur les phalanges.

Je caresse ton petit trou avec les jointures de mes deux doigts joints. Ta menotte cherche la mienne, mon bras relâche son emprise. Je laisse mon outil rudimentaire dans sa nouvelle cachette. Je te pelote les seins tout en pinçant sournoisement tes mamelons, je reviens à des effleurements plus doux. Tu te retournes et me fais face, je sens tes seins contre moi sous l'eau chaude qui coule sur nos corps. Tes mamelons raidis, courts et roses touchent aux miens. Je suis très excité. Toi aussi, je pense. Tes mains enserrent mon pénis et commencent à le masser, consciencieusement. Tu me regardes derrière tes longs cheveux noirs, tout trempes. Ils te collent à la peau, ondulent. Tu es jolie. Vraiment belle. En même temps, tu baises mes lèvres et moi ton cou, ta joue. Mon vit est dur. Je lèche ton trapèze et ma langue remonte pour cheminer avec conviction, jusqu'à ton oreille. Je veux la savourer. C'est à moi maintenant. J'embrasse tout autour d'elle, j'en lèche le dedans, jusqu'à l'orifice où j'enfonce la pointe de la langue, je reviens mordiller ton lobe. Ma canine est perverse, elle a une éthique de dent pointue. On dirait qu'elle vient d'Europe de l'est. Je n'aime pas la texture des oreilles, mais leur forme est sublime et le plaisir qu'elles offrent à leur propriétaire est incontournable. Alors je continue et je suce ton lobe, je te murmure que je t'aime. Tu soupires un peu, je t'embrasse beaucoup. Tu te retournes pour prendre un savon et tu commences à nettoyer mon sexe avec un tout petit sourire glorieux. C'est bon de s'aimer à deux, avec une brosse à dents.

Le genre de plaisir que Kombucha ne pourra jamais expérimenter, à moins que... Si Kombu ne fait pas exception aux lois karmiques qui régissent les alentours de ma casbah, il se réincarnera peut-être un jour en vieux sage et saura, grâce à ses psychic powers, ce que nous ressentons, nous, pauvres êtres de chair, pendant que nous baisons et que lui médite, tout seul, dans son ashram. Plogué sur tous les destins. Et peut-être que même dans cette vie de Saint, sa peau sentira le vagin. Tu es spécial, mon beau Kombucha. Et tu sens bon. Ne l'oublie pas.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité