Gullivertige

Est-ce que parce qu’en songe

Gulliver virevolte, voltige guilleret

Les pistes d’atterrissage ne comptent plus?

Il s’écrase, mouche à feu séraphique

Dans ma magnétique tasse de café

Pendant que ses ailes fondent

Au contact avec le réel mi-noir, acide

J’ouvre les yeux une deuxième fois

Un regard interne que je rive vers l’extérieur

M’extirpe un tantinet de mon marasme

Et m’aperçois à travers les brumes matutinales

Que tout ceci n’était que paysage halluciné

Oraison de pacotille, jeu de l’esprit, effet de style

Roulé dans la farine par mon inconscient,

Pour le punir je plongerai (sans ombrelle)

Du haut du douzième, fendant l’azur le plus pur

Projectile météorique peinturlurant

De sa viscérale confiture

En fin de trajectoire

Le béton salvateur du réel