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Le Phonème Bohème
Le Phonème Bohème
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Le Phonème Bohème
18 août 2023

L’aile mystique du rêve brûle, radieuse et incandescente, alors qu’on se rapproche d’autrui

Symphonie de flocons

Habitant le tintement des clochers

Les passants exhalent des fantômes

Des engelures logent dans la chair

De ses phalanges alors qu’elle vend

Une à une ses allumettes

Pendant ce temps les chatons

De poussière ronronnent

Dans la maisonnette

D’une famille aisée

Un trou béant dans la poitrine

Vortex thoracique où s’engouffrent

Les miaulements du vent d’hiver

Mademoiselle pousse à l’envers

Racines vers le haut

Et la cime dans la tombe

Hurlements silencieux du harfang

Écorçant les oreilles des passants

Et toi qui se faufile à travers les mondes

As-tu dans la poitrine un joyau à offrir?

Déposeras-tu un baisemain enchanté

Sur les gerçures volcaniques

De celle qui agite un drapeau blanc

Face à la destinée aux dents de loup?

Offrir un câlin à un arbre

Pour prendre part à sa floraison

Faire fondre l’ambre

Instiller, restaurer un peu de mouvement

Plonger dans la réalité d’autrui

Pour redonner une âme à sa façon

De se représenter l’univers

Ouvrir les ailes de papillon qui poussent

Au bout des poignets pour que la paume

Des étoiles s’envole, aille butiner la main d’autrui

Juste une petite fois, faire fleurir

Sa cage thoracique

Anémone solaire se mouvant

Au gré des flots surréels

De l’instant présent

Et si chaque pigment

Servait à tisser un camouflage

Révélant plus et autrement,

Que cela permette le voyage

Vers la vérité de cet autre autour duquel

Gravitent les révélations qui tissent

Sa relation immersive au récit du vivant

Et que se partagent les petites épiphanies

Comme des lucioles l’âme en lanterne

Qui éclairent les sentiers sylvestres

Unissons les fragments de nos oraisons

Afin que naisse un biotope archétypal

Clément, laissant l’humain respirer,

Vivre le plus librement possible,

Et que commence une existence

Généreuse, significative, chaleureuse

À qui désire s’improviser cosmonaute

Sans scaphandre, avec courage,

Lui venant une certaine tendresse

Pour la façon d’osciller des ombres

Et l’art de s’oxygéner

Qu’a parachevé le psychisme

En accédant à la libre expression

D’un regard fascinant

À l’épicentre duquel incube le cosmos

La lune bleue sort son minois

Hors des pétales illusoires

Du premier printemps

Lotus et bouche décousue

Cette nouvelle manière de langage

Se réverbère sur les constructions

Architecturales, organiques

De l’essence des êtres vivants

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