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Le Phonème Bohème
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Le Phonème Bohème
29 avril 2015

L'essence du saule, le coeur du taoïsme

Il était une fois un petit kappa qui avait quitté son ruisseau du japon pour aller étudier et l'art martial et la médecine en Chine, où résidait kappa son cousin. Observant, étudiant, travaillant dur avec obéissance et abnégation pour soigner les patients de son cousin, il y apprît tout ce que celui-ci avait à lui enseigner, de l'acupuncture à l'herboristerie en passant par le amma pour finir avec quelques katas. Il put donc rentrer au Japon où il s'installa dans un étang parsemé de lotus, près de la grande ville de Nagasaki, pour pratiquer sa nouvelle profession. Il contempla alors les limites de son art: devant un patient trop malade son savoir séchait au soleil. Devant un sumo trop gros, ses katas faisaient office de techniques de massage. Amphibie, il fut pris d'une terrible phobie: l'anxiété de performance! Ses exigences élevées devinrent son pire ennemi. Il ne pouvait plus traiter de client sans que d'être usurpateur son esprit ne l'accusa. Fini l'party: il se sentait petit à l'endroit des génitoires!

Il alla donc au temple zen aquatique to enlarge his confidence. Un merveilleux p'tit temple ayant coulé à pic deux ans plus tôt et où des têtards fêtards caressaient leur shamisen et s'embrassaient l'entre-cuisse de grenouille. Pas une verrue n'empêcherait l'amour aveugle de s'aimer. Loin s'en faut! C'était LE spot où ça se passait... Connu pour les prémonitions que les sages y avaient entrevues, le temple coulait des jours paisibles et le kappa lui rendait donc visite, pour méditer cent jours. Les patients devraient attendre pour mourir. À cette époque, la patience existait encore. Pas de file d'attente wi-fi, pas de traitement haute vitesse, pas de pèlerinage filmé en direct à visionner online. Alors qu'il méditait, souvent cette pensée squattait son esprit fiévreux: "krisse! Si la force peut toujours être terrassée par une force plus grande, kossé m'a faire?!" Le kappa était médecin, pas poète! Son cerveau était amphibie. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir le teint vert. Un creux dans la tête. La peau poisseuse.

Sauf que cependant mais!!! [...] C'est un matin brumeux que la réponse à son énigme tomba du ciel. Alors qu'il gambadait au bord d'un étang, il entendit un craquement. Il se retourna de suite et vit une branche de cerisier tomber au sol, chargée de singes au visage noir un peu trop dodus. Les vandales accomplis se sauvèrent lâchement, tout en exécutant une sorte de danse baroque pour se faire pardonner. Mais le baroque n'excuse pas tout... Non madame! Le kappa poursuivit sa marche de santé jusqu'à apercevoir un saule où bivouaquaient les mêmes hominidés velus rencontrés quelques minutes plus tôt et au visage noir, j'allais l'oublier! Cette fois-ci, la branche était bien sûr encore courbée sous leur poids, de sorte qu'elle trempait dans l'eau, mais son essence toujours intacte, le bois ne craquait pas. C'est alors que chose le médecin eut une révélation digne des grands maîtres taoïstes:

Le linge plié sera défait

Celui qui montre son cul ne sera pas déçu

Y a rien d'plus souple que l'éthique d'un PDG de grosse entreprise

Et pour vider une mine d'argent appartenant à des villageois

Je ne jure que par celle-ci

Le hard on contre le sabre dégainé te conduira à la mort 

La souplesse mène à la vie!!

 

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