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Le Phonème Bohème
Le Phonème Bohème
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Le Phonème Bohème
16 mai 2023

Sur le bout de la langue

Le corbeau ancien

Et charmant de ton regard

S’envole vers les étoiles

Tandis que nous batifolons

Couchés dans la sphaigne

À s’absorber dans le néant

De baisers passionnés

Sur l’épiderme dit fainéant

Par les jaloux qui n’ont pas

Des kilomètres de plaisir

À se mettre sous la langue

Je dépose la bouche là

Où ça fait le plus mal

Tu n’es plus que volcans

Et cataclysmes et fulgurance

Des nues courroucées

Ton bonheur charnel

Me foudroie sur place

Et je me répands en corps caverneux,

En caresses courageuses

Je ne suis plus qu’un aveugle

Baignant dans la lumière

De ton identité

Je suis porté par des lucioles

Inspirées par leurs cousins aspioles

Jusqu’à la septième strate astrale

Je prends tes seins en bouche

Comme si j’étais un vortex

Fou d’affection pour les deux

Lunes jumelles

Je sors les dents,

Me disloque la mâchoire

Et tournoie, toutes muqueuses dehors

Tout flammerole

Et comme tu n’en peux plus

Qu’on s’acharne ainsi sur ton sort

De ta bouche déboulent

Mille trésors; des mots doux

Des soupirs, des incantations salaces

Des mots durs, des hurlements

De joie transcendantale

Tu es tout un univers de plaisir

Et je suis si peu de chose

Devant le serpent de feu

De tes délires animistes,

L’atavisme tectonique

Du roulement de tes hanches

Quelques instants plus tôt

Je n’étais qu’une sangsue prisonnière

De l’interstice de tes cuisses

Et tu me métamorphoses

D’olibrius en colibri

En m’aspergeant

Des cascatelles

De ta cyprine

Élixir de jouvence

Pour l’âme

Incandescente

Qui ondoie

À la surface

Du monde flottant

De tes soupirs

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