Gazouillis du triangle des cardinaux
Il est trois heures du matin
Et je me vautre
Dans l’odeur de ton absence
Les spectres de la nuit
Me digèrent et une meute
De loups hurle dans mon ventre
Je me cloporte bien mal
Pour une fleur hypnotique
Qui n’est plus là
Le spleen distille ma psyché
Je verse des larves de joie
Car à part moi me revient
La remembrance
Des instants de sommeil
Où je rêvais de toi
Je me liquéfie
Comme sous les pluies acides
Alors que la folie flamboyante
Me rend visite sous forme
De sourire narquois
Les secondes sont des miroirs
Éloquents et brutale et extatique
Est la joie de dessiner
Du bout d’une lame timide
Un profond triangle rouge
Dans l’anonymat de la sorgue
À l’endroit de mon estomac
Je me signe comme
Tu me manques
Et jaillissent les cardinaux
De mes viscères émus
Gazouillant dès potron-minet