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Le Phonème Bohème
Le Phonème Bohème
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Le Phonème Bohème
17 mai 2023

Se délester du cuivre sur ses épaules

La fleur cannibale de tes sourires

M’absorbe très inexorablement

Tes lèvres nacrées du venin

Des mille et une nuits de plaisir

Que nous avons partagées

Papillonnent en silence

Je lis l’oubli dans cette fissure organique

Tu me regardes d’une prunelle maternelle

Et me métamorphoses en meilleur ami

Tu me dis qu’on peut changer

Même un jardin d’entrailles

En massif d’orchidées

Et c’est l’orage sous le désert magnétique

De ma peau qui hurle

Des pigments chromatiques

D’une température à faire rougir

Les paysages volcaniques

Hallucinés lors d’oraisons féeriques

Une série d’éclairs fulgurants

Troublent les rondes

De l’aiguille des heures, des minutes,

Des secondes et des poussières

La réalité clignote sur toutes

Les reliques du temps

Et dans le cœur de Kronos

L’instant présent se régurgite

Lors de festins où il pleut du riz

Sur les âmes des bouddhistes

Je m’enfonce dans l’essence même

De la bulléité, énigmatique scaphandrier

Épuisé par le poids de tout ce cuivre

Sur les épaules et frétille et gesticule

Comme un bouffon d’eau douce

Dans les abysses où brillent

Les poissons-lanternes de ton absence

Et des rires imaginés et de la grâce

Avec laquelle tu t’affaires et butines

D’une fleur de lotus à l’autre

La vérité est grotesque

Mais je te suis irremplaçable

En tant qu’ami et tu ne m’as pas oublié

Au moment de t’amouracher

De ton propre sexe, des femmes,

De leur élégance et de leur délicatesse

Petit colibri versicolore

Et toujours en mouvement

Mortel arachnide qui tisse

D’inoubliables constellations

Entre les amours et soi

Les ramifications de ton désir

Génèrent d’essentielles arborescences

Et tout ce qui semblait appartenir

Au règne de l’obsolescence programmée

Dont les relations, notamment

Revêt un caractère d’éternité

Alors vaincu je retombe dans les vestiges

De notre amitié et j’arrose

Les plantes et les fleurs

Que j’avais oubliées

Reflets lunaires éthérés

S’apprivoiser sur la pointe des pieds

Légère amertume printanière

Se réinventer à l’aube

D’un regard bienveillant et sincère

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