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Le Phonème Bohème
Le Phonème Bohème
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Le Phonème Bohème
13 août 2023

Enfonce tes pouces verts dans mes orbites

 

si tu cueilles mes violettes africaines,

si tu marches sur la queue de mes chats,

que tu casses mes albums de Brassens

ou vaporise ma pleine lune favorite

d’un missile bien mal placé

j’espère que tu as une assurance-vie en béton

car comme le temps les montagnes

 je grignoterai tes mamelons

je serai le crotale dans tes bottes de cowboy

le cyanure, la sigue, le curare

dans ton gâteau de noces

je ne suis pas plus rancunier

qu’une bossanova jouée à coups de marteau

sur une ogive nucléaire

simplement tu es par nature

mon ennemi juré, une tare qui n’enjolive

pas même tritons, troglodytes, gigolos d’extrême droite

conformisme psychologique et intellectuel,

prêt-à-porter pour l’âme

je paierai des aliens pas regardants

avec de la chair de cosmonaute

infestée de vers pour qu’en échange

ils aillent pisser dru leurs fluides acides

sur ta tombe!

J’en ai marre que les bouches s’ouvrent

Toujours sur de vieilles idées

Ayant trop macéré

Je n’attendrai plus très longtemps

Avant de flusher mon pacifisme

Direction les tréfonds d’un trou noir

Je fustigerai du regard ceux qui font

De la peinture à numéro de tout bois,

Des comptines pour enfants

De l’Enfer de Dante,

Un couteau à beurre d’un katana

Se cultiver un tout petit peu

Ne fera pas tant de mal

Lire un bouquin par année déliera

Les langues et les synapses

De gens nés pour devenir merveilleux

Exorcisons les fils invisibles

Qui font de nous des marionnettes

Pensons, sentons différemment

Question de vivre un peu avant de pourrir

De gaver la végétation de nos atomes,

Notre eau, notre minéralité plus avant

Après, nous aurons tout le loisir

De nous pavaner le corps ceint de fleurs

L’âme dans les feuillages

Le hara colonisé par de radieuses racines

De la sève ambrée dedans nos os

Ne faisant qu’un avec la nature

Et c’est si doux, c’est si doux

De prêter son esprit aux cimes,

Son essence aux naissances de la sylve

Éclore, tous pétales dehors, tout sourire

Fleur de cristal enchâssée dans l’alcôve

Et surgissant, minois en premier,

De ces nuits blanches à trop penser

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