J'aimerais bien passer du bon temps dans ta phase orale
La symphonie des pierres de sagesse
Tourne en boucle sous mon crâne
Tu les éclates, multicolores,
D’un maillet gros comme la joie de vivre
Et tu plonges dans ton exubérance phénoménale,
Dansant euphoriquement au rythme
De la rumeur des anciens que tu défrises
Tu murmures des formules magiques
Truculentes, abracadabrantes, rocambolesques
Qui prennent la forme de tes instants de vie
Et ceux-ci sont si précieux que je m’émerveille
A imaginer les feux d’artifice
Qui font tressaillir ta poitrine
Une orchidée colossale fleurit
En plein centre-ville de Montréal
Tu es si belle lorsque tu portes
Ta robe blanche avec des fraises
Comme motifs qui mordent la pulpe des yeux
De la manière la plus appétissante qui soit
L’ombre et la silhouette, des passants
Se tournent et se retournent en tous les sens
Pour contempler tes atomes luxuriants,
Ta chair aux cellules les plus végétales
Qui aient jamais existé
Et tristement, je ne suis qu’un loufiat
Anonyme dans l’absolu
Et tandis que je rentre au bercail
La nuit relâche les panthères noires
De l’angoisse pour déchiqueter
Ma psyché, mon cœur, mon âme
Et comme le soir est frais,
Tandis que je les soupèse
D’une salve neuronale puisant
Son inspiration dieu sait où,
Tes petits seins durs me manquent
Très inexorablement
Et je me sens flou d’amour
Pour une demoiselle charmante,
Réceptacle de ma tendresse surhumaine,
Qui ne boira jamais ma semence
Malédiction!