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Le Phonème Bohème
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Le Phonème Bohème
28 décembre 2023

Onirisme d'outre-monde

Le point de collision où gisent des métaphores ignées, ardentes, cristallines dans des cratères abyssaux n’est que le début de la trajectoire souterraine de l’aérolithe imaginaire, leur double astral, et qui oxygène le règne minéral des choses stagnantes de l’inspiration des êtres souterrains qui dansent des bossanovas tectoniques depuis la nuit des temps. Comme si la résistance était l’essence de la progression, le symbolisme, les figures stylistiques, les archétypes transcendent l’écran invisible de la misère et rendent leur vitalité aux sens autrement émoussés. Il est impératif de ne plus se mentir : l’inspiration, le talent, la créativité sont la marque de commerce de l’humain d’avant. Le mercantilisme haut perché et le capitalisme sauvage permettent aux psychés de stagner dans leurs usines, lesquelles produisent de l’électronique, de l’acier ou du plastique plutôt que de l’imaginaire et du progrès psychoaffectif. Or, bientôt, ce sera la révolution des masses que le labeur écrase fidèlement, cinq jours par semaine, douze mois durant et chaque année depuis que l’aube et le crépuscule existent. Ils ouvriront leurs bras vers le ciel comme des polatouches et le vent fera gonfler leur membrane jusqu’à faire décoller, planer, virevolter les bienheureux mammifères qui rêvent de ne faire qu’un avec l’éternité. Les étoiles filantes fendent la fresque constellée de ceintures d’astéroïdes, satellites naturels et astres incandescents et les avions volent bas. Faut-il se représenter des masses d’air chaud dans l’espace pour concevoir des avions qui pépient, jabotent, croassent autour de la lune? La danse nuptiale de ces insolites volucres en astral nous réconciliera-t-elle avec notre besoin poignant d’azur, d’air pur, d’élévation hors de soi, du domaine du connu? Parfois, tu sais, il suffit de payer le tribut, de déverser l’or purpurin de ses artères sur les glyphes sibyllines qui forment un cercle profondément enraciné dans la logique sacrificielle de l’élément terre. Et s’il faut souffrir pour scribouiller en tempête sur le papier assoiffé, je m’ouvrirai les veines aux quatre vents avec l’archet de mon violon, dans un silence drolatique ou sifflotant de petits airs profanes et les labyrinthes que formeront ces petits ruisseaux carminés seront autant de passages secrets menant au cœur de la découverte de soi. Le mur du langage s’effondrera sous les rayons du soleil énigmatique qui souligne l’ascendant qu’ont les arcanes sur les esprits qui s’éveillent, les esprits endormis. Tout ce qui croupit dans les entrailles d’une métaphore d’outre-monde est onirique par essence.

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