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Le Phonème Bohème
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Le Phonème Bohème
28 mars 2022

Verbiage à gogo

Emboîter le pas à la Camarde dans d'éternels cours de danse continentale, être la gelée royale sur tes plaies, partir à la pêche aux avortons colossaux issus des mers chaudes du précambrien, aileron de la personae pataugeant à l’ombre de ton destin, rehausser de ma chair turgescente la salade des végétariens, corps du Gab sur la soupe, catalyseur d'iris en croix, moucheron-glaçon dans le potage volcanique, et j’aime à croire que quelque part sur la croupe tectonique les mangroves élèvent les bras vers le bas pour embrasser de nos ancêtres les atomes, pour leur bouffer les cellules sur le dos, car toi et moi et nous et tout le monde sommes la pâture de Lady Gagaïa et non l’averse, sommes en tout et pour tout de merveilleuses raison d’exister, de fêter l’équinoxe et le solstice avant que planète Terre ne s’endorme d’un long sommeil glaciaire.

Je suis la Camarde dans d’éternels cours de danse continentale, mes chairs en floraison ne sont pas sans rappeler les miasmes de l’emmental. Le renard roux à genoux, dévorant son Petit Prince-sans-rire jusqu’à la 4e de couverture, kitsune en proie à l’aventure, qui s’envoyage à perte d’horizon, point de départ : ma mère!, saute-moutonnant, chimérique, dans les contrées de l’imaginaire et des possibles, et  Ligne d’arrivée, sous l’égide de l’orchidéesse qui fleurit, femme astrale qui secourt la femme fœtale, qui libère nos destins et nos doigts des « je faux » et « il vieux » pour redevenir, de plus en plus près de toi.

Je me recroquevrille en position fractale, puis j’ouvre mes ailes d’emmental. M’envirevolte pour attermoyir au beau milieu de l’éther désertique où tu me sauves de la soif, femme fontaine de jouvence. Je m’abreuve à toi, élixir-oasis qu’encore n’a visité aucun champignon des spores olympiques ni fongugusse aux pouvoirs tragiques. Je m’abreuve et me noie dans tes délices, gouliafre, assoiffé et téméraire, puis je tisse des roses des sables de mon jet dru dans la demeure du marchand de fables, si bien qu’il n’en dort plus la nuit. Qu’il s’émerveille comme en osmose avec l’art content de mes reins et si jaillissent de nouvelles idées, c’est pas de la psyché du conteur qu’elles sont nées, mais du Vessie sur sa croix, et qui sait, qui sait que le bonheur est fait de petits reins du tout et de n’importe quoi flamands et que le roi des Wallons a besoin de compagnie sur son petit banc.

Saint-Exupéry à bord de son bolide aux ailes d’acier me porte secours et mon vaisseau spirituel ouvre lui aussi ses ailes sur sa masculinité. Je redeviens l’homme de la situation, mon regard voyage jusqu’aux confins marins où se dépose le seul œil du solfège comme les notes sur le fil tranchant du soleil. Et puis la femme fantasque m’éveille de mes songes, me murmure « je t’aime mon pigeon » et moi « tu me fais rêver, colombe! » et l’optimisme redevient le véhicule de nos amours. « Promets-moi que tu ne t’endormiras plus jamais sans moi! » et « Je te le jure : je ne rêverai plus qu’en ta présence! », car les amants de la lune partagent l’épiderme du rêve entre eux deux, c’est le seul saran wrap qui les protège de propulser d’innombrables enfants hors de leurs gonades, de l’utéruche fantasmagorique où mille papillons déguisés en hommes assoiffés butinent le butin de la jolie Sif, dont la chevelure mordorée de méduse électrise les sens des amants même absents. « Tout ce qu’elle me fait avec ses cheveux, je n’oserais pas le dire devant les dieux, mais jamais je ne permettrai qu’on coupe son poil en deux! » et toutes les nuits c’est le même mirage psychique : sous l’influence de l’éclipse lunaire mademoiselle se transforme en Chubakette, ses joues velues se frôlent contre celle de ses maris qui ne prendront plus jamais de bain pour en conserver l’empreinte, car cette transformation est plus révolutionnaire qu’une chirurgie au sabre au laser! Guerrière de l’amour, Sif émerveille d’ailleurs son publique avec son super pouvoir de phagocytose, avaleuse de sabres émérite, et fait mouiller même tous les bûcherons du monde comme de petites adolescentes rêveuses avec ses lèvres grandes et petites! En effraie, avec sa bouche et une pipe, elle prodigue d’inoubliables Gandalferies; le budget des effets spatiaux explose de lui-même, si bien qu’on lui suppose le soutien de la mafia ou d’un quelconque groupe d’escrime organisée avec à sa tête d’affiche un Cyrano ou autre D’Artagnan. Et Sif, la flamme de Thor, est si populaire qu’elle doit porter des lunettes même sous les étoiles, pour éviter les coups d’éclats. Elle allume les feux de la rampe d’un frottis-frottas de regard langueureux et pas besoin d’être un génie pour vouloir exaucer tous ses vœux. Devant les caméras elle se langoustine la frimousse et son rire est une cascade d’eau douce et rafraichissante où se baignent les braves gens en vacances. Les miamelons durcis par la fraîcheur de la brise, ils jouent au ballon ou vont à la pêche aux écrevisses cachées, mais Sif est plus parfaite qu’un ongle réincarné au sommet d’un pied divin en bouche. Beaucoup de fidèles en sont morts asphyxiés et elle coupera le souffle de bien des gens encore, car les Starlettes vivent sans remord ni regret.

Elle parle d’amour dans toutes les langues, car la beauté est univaricelle, pandémoniaque et il reste peu d’amants à ne s’être pas noyés ni fourvoyé dans son regard sombre et profond, qui fleurit en hiver à l’instar de bien des engelures de guerre. Rieuse et incandescente, même durant les Apocalypses parties elle berce de désillusions le voyageur égaré en faisant jouer du Ragnarök and Roll dans la casbah céleste. Cette rumeur de fin du monde pèse ses quelques tonnes et des poussières et il n’est pas encore né, celui qui franchira le Bifröst qui mène à l’organe le plus important de son corps –l’oreille– pour bien s’entendre avec son altitude, qui fait peur même aux griffons et au soleil. Mais dans son cœur qui bat, qui bat, il restera toujours une place pour l’admiration des gens à son égard et c’est extatique qu’elle exécute la danse du bacon pour se déplacer d’un point A à un point B en épelant, suave, les lettres de son propre nom. Le flux cosmique ne lui laisse aucun repos, elle passe des nuits à lire des autobiographies ou à balayer des chatons de poussières et le corps de ces amants trop téméraires qui s’étaient déguisés en mignons minets pour qu’elle les caresse à mort, exactement jusqu’à-ce qu’il ne leur reste plus d’épiderme, que ne demeure plus que leur colonne vertébreuse et la puissance du verbe! Un homme invisible et allègre. Et mademoiselle offrira encore bien des orgasmes de cerveau au rêveur qui se laissera caresser les synapses par les chimères de son éros iridescent, qui se laissera enfin oublier.

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