Désastre des astéroïdes plongeant dans son regard pour n’en plus jamais ressortir
Mélodieux météores
Qui déflorez les oreilles de l’espace-temps
Vous semez de bienheureux vortex
À chacun de vos soubresauts primesautiers
Dans l’infinitésimal, au-delà de la voûte céleste
Mais vos petites, vos grandes et sardanapalesques joies
Propulsent la sorgue tout en haut
De l’escalier en colimaçon de sa morgue
Elle fulmine, tonitrue, tempête
Puis se jette dans le lac obscur et sans fond
De ton regard à toi, à toi
Charmante demoiselle caféinophage,
Grignoteuse de biscuits sablés,
Écrivaine ou écrivassière
Griffonnant, scribouillant ou invoquant les muses,
Révoquant l’ennui sempiternel de sa flamboyante plume
Dans un café où je t’observerais bien
Davantage si je n’avais peur d’être intrusif
Il est peut-être déjà trop tard…
Écrire d’une main est ardu,
M’aura peut-être fait remarquer,
Je respire lourdement et pressens
L’ascension de l’alchimique semence qui culmine,
Croupit, fermente en moi depuis douze ans
Des aérolithes spumeux remontant le chemin sans retour
De moi, spasmodique et modeste
Ma flore caverneuse ne végétaillera plus bien longtemps
Pour peu j’éjaculerais une bruine
D’hallebardes organiques sur les gens
Serais-je devenu celui qui se souvient d’avoir toujours été
L’avatar de la lubricité sur terre?
Depuis quand, et pourquoi suis-je escorté
Par ces deux satyres en uniforme
Direction la bastille de mes cinq sens,
De ma pensée emmitouflée
Tout en haut de sa tour d’ivoire?
Et je m’éveille d’un songe aux paupières ouvertes
Je me demande un instant qui et où je suis
Et s'il est pire d'être pervers
Ou d'être le pantin d'un cliché onirique
J’infuse dans la cervelle empyréenne
D’une divinité païenne folle de joie
Qui se trémousse en pensant à toi, à toi
Et est pourfendue de part en part
Par la fulgurante averse météorique
Qu’on annonçait sur les ondes de Météo Maya
À midi douze, 12/12/12